dimanche 3 juillet 2011

Une utilisation intéressante de l'iPad



Quand l'iPad est sorti il y a 2 ans, je me suis demandé à quoi pouvait servir ce truc. Techniquement l'iPad était un petit bijou, mais je voyais mal où il trouverait sa place dans la vie quotidienne (sans faire double-emploi avec un ordinateur portable ou un smartphone).

Et bien voilà une utilisation très intéressante. J'ai pris cette photo dans un piano-bar samedi soir :

Ca a toujours été un problème pour les pianistes de tourner les pages. Ca va clairement plus vite d'effleurer l'écran d'un iPad.

Ca m'a rappelé une conférence à laquelle j'ai assisté il y à 3 ans. Le speaker principal, qui est aussi un ancien musicien reconverti, avait trouvé un piano un peu par hasard et s'était mis à jouer une partition qui se trouvait sur son ordinateur (vraiment pas pratique). Comme quoi la technologie fait évoluer nos habitudes.


jeudi 30 juin 2011

mariage dans l'empire du milieu

Récemment, j'ai assisté à mon premier mariage chinois en Chine. C'était à ShenYang, une ville au Nord Est de Pékin (dans la froide province de Dong-Bei).
C'était l'occasion de voir si le vent d'occidentalisation qui souffle sur la Chine a impacté les coutumes ancestrales de l'union entre deux êtres.

Quelques caractères

Mais tout d'abord, un peu d'histoire. En se penchant sur les caractères chinois, on voit à quel point le mariage est signe de liberté pour la femme.Avant le mariage, le caractère représentant la femme :
Ce caractère représente donc la femme active.


Et après le mariage, le caractère représentant la femme mariée :

La partie basse du caractère représente toujours la femme "active", mais la partie haute représente un balai dans une main (si si, en regardant bien :) ). En se mariant, l'homme met donc un balai dans la main de sa femme.


Dans la même lignée, il y a le caractère représentant la tranquillité.
Et oui, une nana c'est déjà difficile à assumer, il vaut mieux éviter d'en avoir deux (surtout quand on prend en compte la forte personnalité des chinoises). Le caractère de la tranquillité représente donc une femme sous un toit (par opposition à deux femmes sous le même toit).
Je précise que ces caractères sont vieux comme le temps, les mœurs ont changé. La Chine est d'ailleurs l'un des pays d'Asie où l'égalité homme-femme est la mieux respectée (c'était l'un des quelques bienfaits du communisme).


mariages chinois
Revenons aux mariages chinois. Il y a quelques coutumes sympathiques.

Par exemple, le matin du mariage, les témoins doivent aller négocier la dote de la mariée. Ils vont chez elle et négocient un prix pour qu'elle accepte de leur ouvrir la porte. Aujourd'hui c'est juste une plaisanterie, mais il y a quelques décennies ça se passait vraiment comme ça.

A ce stade, les futurs époux ne se sont pas encore rencontrés (enfin c'est comme ça que ça se passait il y a bien longtemps). Arrive ensuite le début de la cérémonie. Les époux arrivent dans des chaises à porteur comme ça :



Assise sur sa chaise, la future mariée est recouverte d'un voile. En enlevant le voile, l'homme est censé voir le visage de sa femme pour la première fois (attention aux mauvaises surprises !!).

Après cela, la fête commence et il y a la cérémonie du thé. Chacun de époux fait boire le thé à ses beaux-parents.


En échange, les beaux-parents offrent une enveloppe rouge contenant une forte somme d'argent.



Les parents économisent pendant des années pour offrir une belle cérémonie de mariage à leur enfant. De même, les cadeaux offerts par la famille proche sont conséquents : chacun offre une somme d'argent qui correspond à au moins un mois de salaire.

dimanche 12 septembre 2010

Un Mao Zedong en plastique ?







Mao est l'homme qui a eu à sa botte un milliard de Chinois. Chacune de ces citations étaient discutées pendant des heures dans les écoles.
Le culte de la personnalité de Mao a atteint son paroxysme pendant la révolution culturelle, de 1966 à 1976 (année de la mort de Mao).
A cette époque, l'idéologie communiste prônait que chaque foyer devait être simple à l'extrême : une table, des chaises et -à la rigueur- un lit.
Aujourd'hui, force est de constater que la Chine a pris un virage à 180 degrés. Beaucoup de gens sont riches et ils le montrent (voitures de luxe, vêtements, appartements, voyages...). On ne compte plus les enseignes Gucci, Louis Vuitton, Hugo Boss dans les rues de Pékin.
Mao doit se retourner dans sa tombe, comme on dit. Et bien pas tout à fait, j'ai vérifié !

Au coeur de Pékin, sur l'emblématique place Tiananmen, un mémorial est consacré à la dépouille du grand timonier. Il est possible d'aller lui rendre visite, et j'en ai profité.


Et bien, cette entrevue avec Mao m'a laissé perplexe. Tout d'abord, ça va très vite. On marche dans un couloir séparé du corps par plusieurs baies vitrées. Il est interdit de s'arrêter ni de prendre des photos. En tout, la "visite" dure à peu près 10 secondes. Du coup, je l'ai faite plusieurs fois pour bien voir.
Au cours de ces brefs instants de visite, une idée m'a traversé l'esprit : s'agit-il vraiment de Mao ? Ou plutôt d'une poupée en plastique ? L'ensemble de la scène est surréaliste. On a l'impression que l'éclairage vient de l'intérieur de sa tête (mais j'imagine que la lumière est placée en dessous de sa tête).
De plus, sa peau était tellement nette qu'on aurait dit une reproduction du musée Grevin.



Mais bon, force est de constater que je ne vois pas l'intérêt de remplacer son corps par un faux. Il faut croire que les techniques d'embaumement n'étaient pas très au point dans la Chine des années 70.

Par ailleurs, il semble que Lenine ait été embaumé de la même façon.




Ce culte de Mao semble avoir du mal à s'éteindre. C'est comme pour les billets de banque chinois. Je me suis toujours demandé quand le gouvernement enlèverait la tête de Mao des billets de banque Chinois. Il est actuellement sur tous les billets. Ils pourraient mettre à sa place des symboles de la Chine moderne comme les Jeux Olympiques de Pékin ou l'exposition Universelle de Shanghai.
Mao était un leader qui prônait l'isolationnisme et interdisait quasimment toute forme de contact avec l'étranger. C'est plutôt comique de voir sa tête sur ces petits billets, quand le Yuan est en train de devenir une monnaie d'échange internationale.

mercredi 11 mars 2009

Des lions à Shanghai

Ce soir j'étais à un concert, et j'avoue avoir été assez bluffé.
Les "Lions of Puxi", c'est un groupe Franco/Mauritien basé à Shanghai, et qui chante principalement en Chinois. Bref, rien de plus commun de nos jours. Accessoirement, ils font du reggae et ça marche très bien pour eux.


Je les ai découverts sur Internet, par une reprise du morceau de Sting "An Englishman in New York". Ils ont repris ce morceau version "français à Shanghai avec un bob sur la tête", ce qui donne "Fa-guo Shanghai-ren". Le chanteur s'appelle Gauthier Roubichon. Effectivement, avec un nom pareil, il y a peu de chances qu'il soit chinois.

Je suis donc allé les voir au Yugong Yishan, une salle un peu underground de Pékin. Pour commencer, j'ai pas été déçu du public. Une bonne moitié des gens devaient être des français. Ca devait faire un bon mois que je n'avais pas croisé de compatriotes.

Ensuite, j'ai vu un graffiti sur un mur des toilettes. Ca peut paraître banal, mais ça n'existe pas en Chine. Les gens ont d'autres moyens de se rebeller contre la société, quand ils le peuvent.
Bref je me suis plu à imaginer que ce graffiti devait être l'œuvre d'un français (j'imagine bien les expats en costard-cravate taguer les murs le soir après le boulot :) ).
Au moment où je suis arrivé, le chanteur des lions of puxi avait une conversation "animée" avec le vigile de la boîte, qui refusait de faire rentrer le photographe du groupe. Bref le chanteur parle bien chinois, mais il a un accent français à mettre dans un musée. C'est bien, ça m'a décomplexé sur mes problèmes de prononciation :).

Le concert lui-même était génial. Les Lions of Puxi arrivent à reprendre des morceaux en les personnalisant tellement que, sur certains morceaux, on peine à identifier l'original. A part ça tous les musiciens sont excellents et les chanteurs ont une très bonne pêche sur scène.

Voici donc quelques morceaux.
Une reprise de Sting, an English Man in New York, version chinoise:



L'une des chansons pop les plus connues en Chine, reprise version reggae:
(you duoshao ai keyi zhong lai)


vendredi 6 mars 2009

Un feu d'artifice à 600 millions

Un précédent billet parlait des feux d'artifice à Pékin.
J'aime beaucoup les éléments à connotation festive, mais quand ce n'est pas dangereux, ou pas trop.
Voilà ce qu'il s'est passé il y a un mois, lors du nouvel an chinois.
CCTV est l'une des principales sociétés de télévision en Chine. C'est l'équivalent de TF1 en France, tant au niveau de la popularité que pour le côté TV grand public.
Bref, à Pékin, il y a un immeuble qu'on ne peut pas rater. C'est le siège social de CCTV. Il a une forme de 'L' renversé :



Et bien pour le dernier jour du nouvel an chinois, les gens de CCTV ont un peu forcé sur la choucroute. Ils ont décidé d'organiser un feu d'artifice à réveiller les morts, juste devant leur bel immeuble en 'L', et à côté d'un hôtel en construction.

C'était tellement génial que ça a donné ça :



Les explosifs ont mis le feu à l'hôtel d'à côté. Heureusement, l'hôtel était vide au moment de l'incendie (mais il y a quand-même eu des victimes parmi les pompiers). C'est hôtel était un projet pharaonique : 600 millions de dollars, pour un hôtel 5 étoiles qui devait ouvrir cette année.
L'acier a complètement fondu et ils vont devoir raser complètement ce qu'il reste de l'hôtel. Voilà ce qu'il en reste :


Comme souvent en Chine, l'événement a été très édulcoré dans les médias, pour ne pas donner une mauvaise image du pays. Mais bon, on sent que les pouvoirs publics ont de plus en plus de mal à exercer leur censure. Les videos de l'incendie pullulent sur youtube à tel pour que la société CCTV elle-même a fini par mettre en ligne une video de l'incendie sur son sîte. Vive internet :).

mardi 3 mars 2009

allez hop, en selle!

Pékin est la ville idéale pour les déplacements à vélo (certes, ceci n'est pas un scoop :) ).. Les avenues sont très larges, il y a des pistes cyclables partout et la ville est aussi plate qu'une tranche de fromage hollandais.

Les beaux jours sont de retour, j'en profite donc pour enfourcher gaillardement mon vélo tous les matins et aller à mon cours de Chinois. Mon vélo est un digne témoin de la Chine communiste des années 90. La carcasse est rouillée, la selle craque un peu, et je dois souvent freiner avec les pieds. Mais c'est très bien, ça fait partie du charme des vélos locaux. Tout le monde à de vieux vélos, de peur de se les faire voler.

Je pense que le vélo est le moyen idéal pour se déplacer dans cette ville. A pied, même quand on marche un petit quart d'heure, on a l'impression de faire du sur-place tant les avenues sont larges et les immeubles hauts. Ca me rappelle le dessin animé des minipouces que je regardais étant gamin.

Sur les pistes cyclables, on trouve tout ce qu'il est possible de mettre sur 2 ou 3 roues. Il y a beaucoup de pousse-pousse et des vélos à remorque faisant des livraisons pour les magasins. On voit aussi beaucoup de femmes bien habillées, avec des chaussures à talons, qui se rendent au travail en vélo.

Je dois dire aussi que c'est assez inhabituel pour les chinois(es) de voir des étrangers à vélo. Bref il y a pas mal de filles qui me sourient dans la rue. Mais ça ne m'intéresse pas, je dis juste ça à titre informatif pour mes amis occidentaux célibataires ;).

Il y a aussi un point sur lequel la Chine est très en avance par rapport à ce qu'on peut trouver en Europe : en Chine, la quasi-totalité des scooters sont électriques. Les gens les garent dans la rue et en retirent la batterie qu'ils chargent chez eux pendant la nuit. Ces scooters sont très écologiques, et ils ont aussi l'avantage d'être parfaitement silencieux. Imaginez Paris si tous les scooters Pizza Hut et Speed Rabbit Pizza étaient silencieux !

En terme de sécurité, je trouve ça beaucoup plus "safe" de faire du vélo à Pékin qu'à Paris. Comme les avenues sont très larges, les voitures ne passent jamais près d'un cycliste. Bizarrement, il semble que les voitures ici respectent beaucoup plus les cyclistes que les piétons. En tant que piéton, j'ai l'impression de risquer ma vie à chaque fois que je dois traverser un carrefour. Mais à vélo pas de soucis :).


Bon, voilà quelques photos que j'ai pu prendre sur la route ce matin.



Ma superbe bicyclette, trônant fièrement à l'ombre d'une maison traditionnelle chinoise





Et oui, voilà comment on tond le gazon au milieu des gratte-ciels de Pékin : aux ciseaux, par équipe de dix...



L'un des côtés de la cité interdite (mon école se situe juste en face)



C'est la fin de l'hiver, les derniers résidus de glace fondent doucement

Un balayeur à vélo



Mon école se trouve dans la Bibliothèque Nationale de Chine. C'est un endroit magnifique, dans le pur style traditionnel chinois.

mardi 24 février 2009

escapade coréenne

La semaine dernière, j’étais à Séoul (Corée du Sud), pour rendre visite à quelques amis. Je ne savais pas trop si j’allais trouver un pays très contrasté comme la Chine, ou plutôt un pays hyper-moderne comme le Japon.
Je dirais que la Corée du Sud est entre les deux. En venant de Chine, j’ai trouvé Séoul très aseptisée. Tout le monde semble être relativement riche, avoir été à l’école etc.

En Chine, on croise énormément de gens qui font des métiers difficiles. Par exemple, des balayeurs de neige qui dégagent les routes avec de vieux balais en plastiques. Il y a aussi les « trieurs de déchets » qui vous rachètent vos déchets métal ou plastiques pour 10 centimes pièce, et qui stockent le tout dans une remorque tirée par un vélo. Bref, on voit ces petits métiers partout. Les gens qui font ces métiers ont le visage rouge et durci, ce sont généralement des paysans qui sont venus à Pékin pour gagner un peu d’argent. Bref, beaucoup de métiers sont restés manuels parce que la main d’œuvre coûte moins cher que les machines.

A Séoul, je pense que le niveau de vie est comparable à celui de la France. Tout est automatisé, propre, et on sent que les gens n’ont pas de difficultés pour manger, se loger etc.

Attention les genoux
Dans les restaurants traditionnels coréens, on mange couramment assis par-terre, sur de petites tables basses. C'est très typique et super sympa les quinze premières minutes, mais on a assez rapidement des fourmis dans les jambes, mal aux genoux etc. Enfin disons que ce n'est pas fait pour un occidental de base, il faut un peu d'entraînement.
Dans les appartements coréens, il arrive aussi régulièrement qu'il y ait juste une table basse. Les gens s'assoient par-terre pour les repas de tous les jours. Pour les lits c'est pareil, on met souvent une espèce de matelas à même le sol.


Mangeurs de chien ?
Et oui, la Corée du Sud, c'est aussi le pays où la viande de chien arrive en quatrième position de la consommation des ménages, après le porc, le bœuf et le poulet. Il paraît que ça tient chaud :).



Nationalisme ou protectionnisme ?

Ok, le mot "nationaliste" n'est pas adapté pour décrire les coréens, dans la mesure où les étrangers sont très bien accueillis en Corée. Mais quand-même, il y a quelque chose qui m'a frappé au bout de quelques jours à Séoul : il n'y a presque pas de voitures étrangères. Les voitures que l'on trouve à Séoul sont quasiment toutes de marque Hyundai, Daewoo ou Samsung. Apparemment, le gouvernement a imposé des taxes très fortes à l'importation de voitures étrangères.
Il y a même une blague répandue en Chine (et sûrement fausse ;) ) qui dit que c'est facile de reconnaître un coréen dans la rue à une station de taxis. C'est le seul qui laisse passer tous les taxis jusqu'à tomber sur une voiture de marque coréenne :).



Une guide touristique coréenne, habillée en vêtements traditionnels

L'architecture des maisons est très proche entre la Chine et le Corée du Sud. Les toîts ont des couleurs un peu plus vives en Corée.


Une porte, dans le palais du roi à Séoul.