mardi 24 février 2009

escapade coréenne

La semaine dernière, j’étais à Séoul (Corée du Sud), pour rendre visite à quelques amis. Je ne savais pas trop si j’allais trouver un pays très contrasté comme la Chine, ou plutôt un pays hyper-moderne comme le Japon.
Je dirais que la Corée du Sud est entre les deux. En venant de Chine, j’ai trouvé Séoul très aseptisée. Tout le monde semble être relativement riche, avoir été à l’école etc.

En Chine, on croise énormément de gens qui font des métiers difficiles. Par exemple, des balayeurs de neige qui dégagent les routes avec de vieux balais en plastiques. Il y a aussi les « trieurs de déchets » qui vous rachètent vos déchets métal ou plastiques pour 10 centimes pièce, et qui stockent le tout dans une remorque tirée par un vélo. Bref, on voit ces petits métiers partout. Les gens qui font ces métiers ont le visage rouge et durci, ce sont généralement des paysans qui sont venus à Pékin pour gagner un peu d’argent. Bref, beaucoup de métiers sont restés manuels parce que la main d’œuvre coûte moins cher que les machines.

A Séoul, je pense que le niveau de vie est comparable à celui de la France. Tout est automatisé, propre, et on sent que les gens n’ont pas de difficultés pour manger, se loger etc.

Attention les genoux
Dans les restaurants traditionnels coréens, on mange couramment assis par-terre, sur de petites tables basses. C'est très typique et super sympa les quinze premières minutes, mais on a assez rapidement des fourmis dans les jambes, mal aux genoux etc. Enfin disons que ce n'est pas fait pour un occidental de base, il faut un peu d'entraînement.
Dans les appartements coréens, il arrive aussi régulièrement qu'il y ait juste une table basse. Les gens s'assoient par-terre pour les repas de tous les jours. Pour les lits c'est pareil, on met souvent une espèce de matelas à même le sol.


Mangeurs de chien ?
Et oui, la Corée du Sud, c'est aussi le pays où la viande de chien arrive en quatrième position de la consommation des ménages, après le porc, le bœuf et le poulet. Il paraît que ça tient chaud :).



Nationalisme ou protectionnisme ?

Ok, le mot "nationaliste" n'est pas adapté pour décrire les coréens, dans la mesure où les étrangers sont très bien accueillis en Corée. Mais quand-même, il y a quelque chose qui m'a frappé au bout de quelques jours à Séoul : il n'y a presque pas de voitures étrangères. Les voitures que l'on trouve à Séoul sont quasiment toutes de marque Hyundai, Daewoo ou Samsung. Apparemment, le gouvernement a imposé des taxes très fortes à l'importation de voitures étrangères.
Il y a même une blague répandue en Chine (et sûrement fausse ;) ) qui dit que c'est facile de reconnaître un coréen dans la rue à une station de taxis. C'est le seul qui laisse passer tous les taxis jusqu'à tomber sur une voiture de marque coréenne :).



Une guide touristique coréenne, habillée en vêtements traditionnels

L'architecture des maisons est très proche entre la Chine et le Corée du Sud. Les toîts ont des couleurs un peu plus vives en Corée.


Une porte, dans le palais du roi à Séoul.

vendredi 20 février 2009

Un américain à Pékin

Benjamin est un ami américain à Pékin qui est passionné de photographie. Je viens de passer sur son site et j'ai trouvé quelques très belles photo. Au détour des ruelles, il essaie de décrypter tous les visages de la Chine. Voici quelques clichés sympas.

N'hésitez pas à faire un tour sur son sîte directement : http://benbenson.com/



Cette photo a été prise dans la rue. La femme de dos fait du hacky sack, elle jongle du pied avec une espèce de palet à plumes.




On retrouve dans cette photo beaucoup de symboles pékinois: les vélos, les taxis jaunes, les avenues très larges et la ville en perpétuelle construction.























Un conducteur de pousse-pousse à moteur










Pendant la révolution culturelle, les seuls livres tolérés étaient le petit livre rouge et ses dérivés. Heureusement les choses ont bien changé, les gens ont repris le goût de lire.

dimanche 8 février 2009

le guide Duchemin version chinoise

Vous vous souvenez peut-être de l'aile ou la cuisse, avec Louis de Funès qui évalue incognito les restos pour le guide Duchemin ? (en allusion au guide Michelin bien entendu).
Et bien je pensais en avoir trouvé la version chinoise. Aujourd'hui j'ai eu l'occasion de discuter avec une journaliste qui travaille pour une grande radio chinoise.

Elle s'occupe de critiques culinaires. C'est à dire qu'elle essaye des restaurants tous les jours et son équipe recommande à la radio tel ou tel resto. Bref ça m'avait semblé terriblement intéressant comme métier, et j'ai voulu en discuter un peu avec elle pour en savoir plus.
Je l'imaginais incognito, telle De Funès qui parcourt les restos déguisé en américain ou en vieille dame. La réalité est bien différente. Ses critiques sont tout simplement... "sponsorisées" par les restaurants. Il y a des restaurants qui paient pour avoir une bonne critique, les journalistes vont y manger et ils en parlent à la radio. Dans tous les cas, la critique est bien sûr positive. Elle m'a même raconté que certains restaurants radins ne leur font pas goûter les plats, ils se contentent de leur montrer des photos.
Apparemment il n'existe pas de critique culinaire "objective" en Chine. C'est dommage, la cuisine ici est incroyablement variée, il y a de supers restos qui poussent comme des champignons et le service est infiniment meilleur qu'en France. Bref, il y a un créneau à prendre, si ça intéresse quelqu'un :).

Pour finir, un petit extrait de l'aile ou la cuisse, ça fait toujours plaisir. Quelqu'un a -t-il déjà trouvé une cigarette dans sa pizza ?



jeudi 5 février 2009

Cadeaux et mandarines

Le nouvel an chinois est une période très propice aux cadeaux. C’est un peu le noël asiatique. Sauf qu’il n’est pas nécessaire de donner des coups de coudes dans les magasins pour dénicher LE truc pseudo-original qui va épater tout le monde. En Chine on privilégie l’utilité et l’efficacité. Dans une famille chinoise, voici ce qu’on reçoit comme cadeau :



Et oui, ce sont de petites enveloppes rouges. Elles contiennent tout bêtement de l’argent. Les gens les plus âgés de la famille offrent ces enveloppes aux plus jeunes. Au premier abord, ça peut paraître très terre à terre, mais il faut y regarder d’un peu plus près. Pour un mariage, les gens comme vous et moi offrent en général l’équivalent d’un à deux mois de salaire aux jeunes époux. Ça représente un sacrifice important.
C’est un aspect qui m’a particulièrement gêné quand je me suis retrouvé à la place du marié, il y a quelques temps. Ma dulcinée a grandi à Pékin, mais elle ne m’avait pas forcément briffé sur le sujet. En tant qu’européen, je me suis retrouvé avec de petites enveloppes rouges représentant des sommes très importantes à l’échelle chinoise (pour donner un ordre de grandeur, je dirais que le coût de la vie à Pékin est 2 à 3 fois moins cher qu’à Paris). Bref aujourd’hui je m’efforce de rendre la pareille à chaque fois qu’il y a un événement au sein de ma belle-famille.

Mais il y a quelque chose de bien plus marrant : c’est le type de cadeaux "de courtoisie" que l’on offre quand on est invité chez quelqu’un. En France, quel est le cadeau qu’on offre quand on est invité à un dîner ? Allez, on va faire super-original, on va dire une boîte de chocolats, un bouquet de fleurs ou une bouteille de vin.

Si un jour vous êtes invités à dîner en Chine, voilà ce que vous pouvez apporter (c’est véridique, c’est du vécu) :
- un caisson de mandarines
- du saucisson
- du lait
- des amandes


Bref c’est pratique, il suffit de passer au supermarché du coin :). Et oui, à voir les gratte-ciel de Pékin, le métro ultra-moderne et les centres-commerciaux top-moumoute, on oublierait presque que la Chine était un pays très pauvre dans les années 70-80. La révolution culturelle a affamé toutes les couches de la société. Du coup, quand des gens d’un certain âge se rendent visite, ils apportent des denrées alimentaires de base, en souvenir des années difficiles (*).

Cela a même marqué la façon dont les gens se saluent. Au boulot, quand on croise un collègue, on peut dire « ni hao ma ? » (comment vas-tu ?) mais aussi « chi-fan le ? » (tu as mangé ?). Comme si le fait de trouver de quoi manger était resté une préoccupation majeure.


(*) Je ne veux pas généraliser, la Chine n’est pas devenu un pays riche en un claquement de doigts. Mais le niveau de vie des gens s’est beaucoup amélioré.


dimanche 1 février 2009

Bon appétit !

Comme chacun sait, la gastronomie est un point important dans la culture de chaque pays.
Pour ce qui est de la cuisine chinoise, je dois dire que je suis très impressionné. Il y a une variété incroyable de plats, sauces etc avec des idées très originales. Dans ce que j'ai pu découvrir dernièrement, il y a un restaurant à Pékin qui fait une cuisine à base de fleurs (jasmin, roses etc).

A côté de ce monde de douceur, il y avait forcément un monde de brutes... Je l'ai découvert aujourd'hui en me baladant à Wangfujing (un des quartiers les plus en vogue à Pékin).
Voici la preuve qu'il est possible de mettre sur une brochette tout ce que vous auriez imaginé et tout ce que vous n'auriez jamais osé imaginer.
Je dois préciser que ce n'est pas du tout quelque chose de courant en Chine. Ces amuse-gueule bizarres nourrissent surtout les appareils-photo des touristes.
Il ne faut surtout pas généraliser en disant "les chinois sont tous des barbares". 99% des chinois seront aussi dégoûtés que vous en voyant ces images. Mais bon, je n'ai pas pu résister au plaisir de prendre quelques clichés.

J'ai trié ces photos du plus "sympathique" au plus "gore".




quelques hippocampes et de petits scorpions



étoiles de mer




sauterelles et chenilles


Des larves de je-ne-sais-quoi et des scorpions maousse-costauds




gros scorpions