lundi 29 décembre 2008

Grand froid dans la ville qui ne dort jamais

Ça faisait un moment que je préparais un congé sabbatique, pour partir 3 mois en Chine. Et voilà chose faite, je suis donc à Pékin depuis le 17 décembre.

Cette ville est pleine de contrastes pour le petit français que je suis. Et oui, il semble que Paris a gardé sa splendeur des siècles passés, alors que Pékin se régénère complètement tous les 5 ans (à l'exception de quelques quartiers pour les touristes).


Entre modernisme et traditions, voici quelques instantanés de la ville qui ne dort jamais.


Quand on regarde sur une carte du monde, Pékin est plus au sud que Paris. J'espérais donc enfourcher un vrai vélo chinois (*) dès mon arrivée à Pékin. Manque de chance, il fait à peu près -10 °C tous les jours en ce moment à Pékin, et le fleuve n'a pas dégelé depuis des semaines.

(*) vrai vélo chinois : avec une selle dure, les freins en option, et le porte bagage pour asseoir sa demoiselle. A la place de la demoiselle, j'ai déjà vu : 1) un singe en cage. 2) une unité centrale d'ordinateur. 3) deux demoiselles


Le fleuve gelé à Liangmaqiao


Le retour du SRAS ?

A cause du froid, beaucoup de pékinois se baladent avec un masque sur le visage. A première vue ça peut paraître flippant, parce que ça rappelle l'époque où le SRAS sévissait en Chine. Mais il s'agit bien d'une protection contre le froid, rien de plus :).



Vous avez dit pollution ?

L'avantage quand il fait très froid, c'est qu'il y a très peu de nuages dans le ciel. Et c'est là qu'on tombe dans un phénomène assez incroyable : je suis déjà venu plusieurs fois à Pékin et c'est la première fois que je vois un ciel... BLEU ! Avant, par beau temps, le ciel était vert-marron à cause de la pollution. Mais voilà, les jeux olympiques ont servi de super-boost pour le développement des infrastructures. Du coup :

  • 5 lignes de métro ont été construites en 3 ans

  • Ils ont mis en place une circulation alternée pour les voitures

  • Beaucoup d'usines ont été déplacées en dehors de Pékin (soit, à l'échelle du pays ça fait pas moins de pollution mais on peut imaginer que la pollution est plus diffuse comme ces usines ont été mises à la campagne)


Bref, le niveau de pollution dans la ville a chuté de manière impressionnante.




Et pour finir, j'aime beaucoup cette photo parce qu'elle symbolise un côté de la Chine. C'était juste en bas de chez moi. Imaginez... il est 10 heures du soir, on est dimanche, il doit faire -15 °C... et il y a des ouvriers qui pilotent une grue sur un chantier... Ça résume bien tous les paradoxes, les excès et la force de la Chine.